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Bien alimenter son corps pour bien nourrir son âme

L’ayurveda enseigne que tout individu a la capacité de se guérir. Cette science de la vie offre à chacun la liberté de recouvrer la santé à travers la compréhension du corps et de ses besoins. Ce potentiel s’enracine dans la capacité de chacun à maintenir une alimentation adaptée et une routine quotidienne.

Ayurveda et doshas

C’est d’abord la constitution de l’individu (dosha) qui détermine son alimentation. Quand on comprend les qualités d’une constitution et son interaction avec les qualités des différents aliments, on peut alors s’orienter vers une alimentation adaptée (nous les explorons ensemble pendant nos retraites Yoga et ayurveda en thérapie).

 

L’Ayurveda s’appuie sur…

  • Le goût de l’aliment : Sucré, salé, aigre, âcre, amer, astringent
  • Sa qualité : Lourd ou léger, produisant du chaud ou du froid, huileux ou sec, liquide ou solide.
  • Les saisons de l’année, qui ont les qualités des différents doshas, ont aussi une influence sur le choix de l’alimentation (*). En été, quand la température est élevée, nous avons tendance à transpirer. A ce moment de l’année, Pitta prédomine. Il est donc contre indiqué de manger des aliments chauds, épicés ou âcres, parce qu’ils vont augmenter la chaleur de l’organisme. L’hiver, qui apporte froid et neige, est la saison de kapha. A cette période, on doit éviter boissons froides, glaces, fromage et yaourt, car ils augmentent Kapha. A l’automne, quand le vent est léger et sec, Vata est présent dans l’atmosphère : nous devons donc éviter les fruits secs et aliments fortement protéiné.
  • La qualité et la fraîcheur des produits sont aussi des facteurs importants.
  • Certains aliments sont incompatibles lorsqu’ils sont ingérés ensemble comme le poisson et le lait, le bœuf et le yaourt. Toutes les variétés de melons sont à consommer à part : combinés à d’autres aliments ils encrassent les intestins et provoquent une mauvaise absorption des nutriments. Ces effets secondaires peuvent entraîner un déséquilibre dans les 3 doshas à la fois. Mélanger ces nourritures incompatibles entraînent une forte production de toxines.
  • La prise d’aliments doit être régulée aussi par la présence de “l’agni”, le feu digestif (enzymes). Ne jamais manger sans avoir faim ou bien boire sans avoir soif. Ne pas manger non plus quand nous avons soif, ni boire quand nous avons faim. Lorsque la faim survient, cela indique que le feu digestif est à son maximum, si nous buvons à ce moment-là, tout liquide va diluer les enzymes digestives et “l’agni” va être amoindri.
  • Les aliments nourissent aussi bien le corps, l’esprit et l’âme. La manière de manger est très importante : pendant le repas nous devons être bien assis et éviter tout divertissement comme la télévision, les discussions ou la lecture. Concentrez-vous et soyez conscients du goût de la nourriture. Lorsque nous mâchons avec amour et compassion nous goûtons plus intensément tout aliment.
  • Le goût ne provient pas de l’aliment mais du conditionnement de qui le mange. Si votre “agni” est affaibli, vous ne goûterez pas la nourriture de la même façon. Les épices aident à produire “agni, le feu digestif, en même temps qu’elles aident à l’élimination et enrichissent le goût de la nourriture. Chaque bouchée devrait être mastiquée au moins 32 fois. Cette condition permet aux enzymes digestifs de la bouche de commencer le travail de digestion. De plus cela donne le temps à l’estomac de préparer l’arrivée de cette nourriture mastiquée. Manger avec lenteur est donc très important.
  • Considérons aussi la quantité de nourriture ingérée pendant un repas… idéalement notre estomac fonctionne au mieux avec un tiers d’eau, un tiers de nourriture et un tiers d’air. La quantité de nourriture ingérée ne doit pas dépasser la valeur de 2 points fermés. Si nous mangeons en excès, l’estomac va s’étirer et provoquer un besoin de nourriture additionnel. L’estomac d’un gros mangeur se détend comme un ballon de baudruche et déclenche un appel de nourriture inutile. Cela produit aussi beaucoup plus de toxines dans le système digestif et la nourriture devient un poison que le corps doit éliminer avec un surplus d’effort.
  • L’ayurvéda nous demande aussi de manger et de boire de façon régulière car manger est une méditation. Manger de cette façon va nourrir non seulement notre corps et notre mental, mais aussi notre âme, et donc renforce notre longévité.
  • L’eau joue aussi un rôle vitale pour maintenir l’équilibre dans le corps, elle peut être apportée sous forme de jus. Les jus, cependant, ne sont pas conseillées pendant les repas, alors que l’eau y est nécessaire. Les gorgées d’eau absorbées pendant le repas deviennent un nectar qui aide à la digestion, mais si une grande quantité d’eau est absorbé après le repas, les sucs digestifs vont être dilués et la digestion bien ralentie. Le climat affecte aussi la quantité d’eau que nous devons absorber.
  • En cas d’indigestion, l’ayurveda recommande un jeûne hydrique à base d’eau chaude, cette pratique va aider à nettoyer les toxines et à augmenter “agni”, le feu digestif, au contraire, l’eau froide va calmer “agni” : l’eau glacée est donc autant un poison pour le système que l’eau chaude peut être un nectar. Mais trop d’eau peut amener à une rétention d’eau et du surpoids.

 

Dr. Vasant Lad, Ayurveda, The science of self-healing

 

(*) Description et alimentation des 3 doshas en ayurvéda

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